Il y avait des fleurs au bord du chemin.
Des rossignols chantaient en chœur à perpétuité.
J’eus tant de plaisir en remontant la pente.
Le plus important était l’itinéraire du voyage en lui-même. Il y avait du charme dans les écueils et les difficultés. Un passage voluptueux me fit arrêter longtemps afin d’en délecter toute la beauté et à goûter à toute sa délicatesse. Je m’approcha d’une touffe de marguerites ou de pivoines pour essayer d’apprendre la subtilité de leur parler. Il fut si rempli d’images et de métaphores. Tout y était une figure. La corolle fut exposée aux caresses du vent. Le pistil attendit patiemment d’en être dandiné. C’était si limpide que je le lisais doucement de peur de survoler une partie ce qui pourrait nuire à l’intensité d’une fin heureuse.
Ainsi, je pus découvrir des merveilles dans le livre de la nature. On dit toujours que la poésie doit être vécue et non pas déclamée. Il est très difficile de mettre tout en mots. Ceux qui ne vécurent pas cette expérience ne connaissaient que la surface des choses de la vie.
La pente et le plaisir furent unis.
Je ne manquai pas de délecter la scène en marchant au rythme de chants.
Au bord du chemin, il y avait des fleurs.
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8Mohammed Labib